VICTIMES COLLATERALES
NON, EN FAIT C'EST L'HISTOIRE DE 2 MECS !
2 MECS SYMPAS !
Andreas & Emmanuel
Tous les deux Profs, tous les deux éveillés et bourrés d'humanité ...
VOICI LEUR HISTOIRE (ANNEES COVID)
EMMANUEL HERBIN, BELGE
Liberté d'expression dans l'enseignement ?
Je m'appelle Emmanuel Herbin , je suis né le 19/03/1966.
Je suis régent en langue maternelle , histoire , religion.
J'ai débuté ma carrière en 1987. J'enseignais en Belgique , province du
Luxembourg .
Lorsque le « coronacircus »a pointé son nez , j'ai découvert à quel point la liberté d'expression était muselée , cadenassée dans le monde de l'enseignement.
J'enseignais à cette époque à l'Institut Notre Dame Arlon (INDA).
Avant le début de cette « plandémie » j'avais une excellente réputation au sein de l'école tant auprès des élèves que des enseignants et de la direction. D'ailleurs mon dossier scolaire était vierge de toute remarque.
Dès que j'ai commencé à répondre aux questions que mes élèves me posaient , on m'a très vite fait comprendre que mes réponses n'allaient absolument pas dans le même sens que le gouvernement.
Les informations que je transmettais aux élèves émanaient pourtant d'éminents scientifiques dont on peut difficilement remettre en cause les compétences. Je m'appuyais tout de même sur des scientifiques tels que : Pr Didier Raoult , Pr Christian Perronne, Pr Luc Montagnier, Pr Alexandra Henrion Caude, Pr Robert Malone, Pr Peter A.McCullough, Pr Astrid Stuckelberger ainsi que d'autres spécialistes dont Emmanuelle Darles.
Très vite j'ai subi des pressions pour que je cesse d'informer mes élèves. J'ai été plusieurs fois convoqué dans les bureaux de la direction sur base de dénonciations anonymes ! Le summum de la lâcheté et de l'hypocrisie. Il m'était reproché de ne pas porter correctement le masque , de permettre aux élèves de baisser le leur afin de pouvoir respirer correctement. Je n'étais pas un « gentil mouton » bien obéissant face aux consignes et directives imposées par ma hiérarchie.
Jamais la liberté d'expression ne m' a été accordée , jamais je n'ai pu présenter mes arguments. Systématiquement toutes les informations scientifiques que j'aurais pu présenter étaient balayées d'un revers de main sous le prétexte qu'elles étaient « complotistes » et totalement différentes de celles présentées par le gouvernement.
Face à un tel déni de démocratie , la colère l'a emporté chez moi.
Ils m'ont irrémédiablement poussé dans mes derniers retranchements et ma forte personnalité s'est exprimée. Comme me l'avait bien fait remarquer mon avocat , j'ai certainement péché sur la forme de mes revendications. Mais avais-je encore une autre solution pour me faire entendre et surtout pour alerter mes élèves sur la dangerosité de ce faux vaccin Covid ?
J'aime utiliser l'image suivante : lorsque vous agacez un chien sans arrêt et qu'il finit par vous mordre, peut-on rejeter toute la faute sur le chien ?
Les membres du Pouvoir Organisateur (P.O.) de l'école ont vite compris qu'ils
n'arriveraient pas à me faire taire , qu'ils n'arriveraient pas à me faire rentrer dans le rang.
Ils ont donc monté un énorme dossier (142 pages) dans lequel ils ont placé bon nombre de posts extraits de ma page Facebook en les sortant de leur contexte et en les interprétant selon leur perception. Ils ont également repris certains des propos que je tenais en classe en veillant bien ,là aussi, à les sortir totalement de leur contexte.
Ce qui fait qu'au final parmi toutes les accusations portées contre moi il y avait tout ce qui était possible et imaginable.
*professeur raciste (alors que l'école avait reçu 33 lettres de soutien en ma faveur d'anciennes élèves , d'anciens élèves et de parents d'élèves qui démontraient à quel point j'étais apprécié par mes élèves et surtout que jamais ils n'avaient eu à se plaindre de moi pour du racisme)
*mise en danger de la vie de mes élèves (j'avais remis aux élèves qui me le
demandaient le protocole d'Astrid Stuckelberger permettant d'atténuer les méfaits de la vaccination)
*prise de position politique
*professeur proche de groupes complotistes d'extrême droite
*critiques à l'encontre du système éducatif (je citais Noam Chomsky)
*critiques du gouvernement
*remise en question de la politique sanitaire imposée par le gouvernement
*critique envers l'Eglise catholique face au scandale de la pédophilie au sein même de l'Eglise
La conclusion des membres du P.O.était donc facile à prendre : le licenciement de Emmanuel Herbin pour faute grave. Ce qui signifie plus de salaire , pas droit au chômage et quasi une impossibilité de retrouver un poste d'enseignant dans une autre école.
Le bien-être et la santé de mes élèves ont toujours été mes priorités. J'ai toujours veillé à développer chez les adolescents l'esprit critique , la notion de libre-arbitre. Je les ai toujours encouragés à faire eux-mêmes leurs propres recherches face aux informations qu'ils recevaient,Je leur disais même qu'ils avaient le droit de ne pas être d'accord avec moi et je les encourageais à ouvrir le débat ...
Face à cette société où la vie humaine n'est plus respectée et où les valeurs sont mercantiles , il m'était impossible de me taire et de laisser faire sans réagir.
Le 9 juin 2023 j'apprenais par un courrier recommandé que j'étais « démissionné d'office » de mon poste d'enseignant ! Décision prise par les membres du P.O. de l'INDA. J'ai alors entamé une longue bataille administrative afin d'obtenir au moins le droit au chômage car à mon âge retrouver un emploi était plus que compliqué (je rappelle que j'ai 58 ans). J'ai été envoyé d'une administration à une autre pendant plusieurs mois , chacune me signifiant que ça ne dépendait pas uniquement de leur ressort de m'accorder le chômage. Quand en novembre 2023 j'ai cru arriver enfin au bout du tunnel l'ONEM (Office National de l'Emploi en Belgique) me convoquait dans ses bureaux pour que je m'explique sur mon licenciement . Selon eux , à la lecture de mon dossier , ma perte d'emploi serait due à un comportement inapproprié de ma part et ils remettaient donc en cause mon droit de percevoir des indemnités de chômage.
A ce jour (nous sommes le 04/04/2024) j'ai enfin reçu une réponse favorable pour mon dossier chômage.
Durant tout ce temps je me suis donc investi pleinement dans mon rôle d'éveilleur de conscience. A chaque fois que je le pouvais je participais à des journées témoignages sur les effets négatifs de ce faux vaccin Covid. C'est ainsi que je me suis retrouvé le 01/07/2023 à Nantes où j'y ai pris la parole , à Luxembourg fin août et à Haguenau en Alsace le 28/10/2023 , à Vierzon le 03/02/2024. J'expliquais aux personnes présentes mon parcours pour avoir osé refuser d'obéir aveuglément aux directives génocidaires imposées par les Gouverne-ments !
Je termine par ceci :
A tous ceux qui ont essayé d'éteindre ma lumière, merci pour m'avoir appris à briller pleinement.
A tous ceux qui ont choisi de m'abandonner , merci pour m'avoir appris à ne jamais m'abandonner.
A tous ceux qui ont choisi de me dévaloriser , de me diminuer , merci pour m'avoir appris à me valoriser et à voir ma valeur.
A tous ceux qui ont essayé de me faire taire , merci pour m'avoir appris à trouver ma propre voix.
Et à tous ceux qui n'ont pas cru en moi, ou ne me soutiennent pas , merci pour
m'avoir appris à croire en moi.
Emmanuel Herbin
Pour celles et ceux qui veulent me soutenir : www.papayoux-solidarite.com/fr/collecte/protectiondu-bien-etre-et-de-la-sante-de-mes-eleves ou directement sur mon compte BE16 8601 0488 5674
Code BIC : NICABEBB
Andreas Pfeiffer est né en Allemagne, en Rhénanie du Nord-Palatinat à Elspe. Il est l'aîné, et a deux petits frères. Son père est professeur d'allemand, d'éducation physique et sportive mais également professeur d'histoire. En Allemagne, un professeur doit être diplômé dans au moins deux matières. Sa mère travaille comme secrétaire dans une école. Son père est très investi pour les enfants et la société. Il fait partie de groupes, de collectifs humanitaires et organise de nombreuses colonies de vacances pour tous les enfants et notamment pour les familles défavorisées. Il participera à de nombreux voyages, en Allemagne, en Belgique et s'épanouit dans les échanges humains, le plaisir de la pratique sportive, l'organisation d'évènements culturels et la transmission de son savoir, notamment en histoire et en géographie.
Andreas va réaliser un parcours classique. Il est passionné par différents sports, le football, l'endurance, la course à pied, et prend toujours beaucoup de plaisir à en expérimenter de nouveaux. Il choisit le français comme seconde discipline. Très tôt dans ses études à Bonn, ancienne capitale de l'Allemagne, il recevra des cours de pédagogie et de psychologie qui lui permettront de gérer mais aussi et surtout d'aider ses élèves.
En 1990, il quitte l'Allemagne pour se rendre au Lycée de Presles à Vichy-Cusset, près de Clermont-Ferrand, pour réaliser sa formation en tant qu'assistant de langues. Il entre dans la pratique de l'enseignement réel et cela révèle chez lui sa vocation. Cette expérience est très enrichissante. Il s'inscrit également dans un club de marche et de course à pied. Il décide alors de passer son Capes (Certificat d'aptitude au professorat de l'enseignement secondaire) en allemand qu'il obtient en 1994. Sa femme, rencontrée 10 ans auparavant à Fribourg dans une auberge de jeunesse alors qu'elle traversait la Forêt-Noire à vélo, avec sa classe et son professeur d'allemand, le rejoint à Vichy. Ils devaient passer un an en Auvergne ; ils y passeront finalement 5 ans.
Andreas apprécie la découverte et la formation continue, il aime apprendre encore et encore. Il se passionne en transmettant les valeurs du sport qui sont pour lui universelles : lier la santé mentale à la santé physique, l'entraide, se dépasser et aller toujours plus loin, redécouvrir le mouvement et son corps à travers chaque sport - il fera notamment de la danse malgré sa grande taille.
Andreas reçoit sa première affectation : le Lycée Isabelle Viviani à Épinal dans les Vosges. Sa femme originaire d'Agen se laisse séduire par la beauté des Vosges et notamment ses grandes forêts et accepte de le suivre. Tous deux sont tristes de quitter Clermond-Ferrand où ils avaient tissé beaucoup de liens d'amitié.
Il exerce dans ses deux domaines de professorat : l'allemand et le sport. Il allie même les deux avec un bénéfice pédagogique avéré : allier le geste à la parole permet une meilleure mémorisation, une meilleure compréhension et rend l'apprentissage ludique pour le plus grand bonheur de ses élèves. Fidèle à lui-même, Andreas ne cesse de rechercher le meilleur pour ses élèves. Pendant plus de 18 ans, il est un professeur aimé et reconnu dans tous les établissements dans lesquels il exerce. En 2013, il obtient un poste fixe au collège Clémenceau d'Épinal.
Le nombre de projets qu'Andreas a mené toutes ces années est simplement vertigineux.
En partenariat avec des professeurs d'arts plastiques et de musique, il se lie au projet Rock de Wuppertal : création de groupes de musique, d'ateliers d'écriture, organisation de tournées de concerts et participation à des festivals dans le monde entier.
Il est en lien avec l'Institut Goethe, organise des échanges, des voyages et se souvient avec nostalgie de ce groupe Von Welt passé professionnel ensuite.
Il se lie à la fondation Bosch (la 2ème plus grosse fondation mondiale) et obtient des fonds pour la jeunesse, fait participer ses élèves vosgiens à des concours prisés - un 1er prix leur sera décerné.
Il prépare ses élèves à des concours d'éloquence franco-allemand - ils seront dans les meilleurs du classement à plusieurs reprises - Andreas sera invité à la remise des prix et félicité pour ses démarches pédagogiques par Rosine Lagier, historienne et collaboratrice de Stéphane Bern.
Il est invité par la société des membres de la Légion d'Honneur pour son travail pédagogique sur la sensibilisation au climat et au réchauffement climatique. Il recevra des félicitations pour son travail de la part des personnalités présentes (politiques et militaires).
Il accompagne les élèves dans la création d'une action philosophique et écologique, « qui traite du réchauffement climatique. Le court-métrage obtiendra la 1er prix au concours "l'Honneur en Action" et sera honoré à l'Hôtel des Invalides à Paris le 13 avril 2022 dans le cadre du partenariat avec la Société des Membres de la Légion d'Honneur. Il s'agit d'un projet audio-visuel écologique qui visait à interpeller les adultes pour laquelle Yoann et Maël Masson, co-réalisateurs, seront également félicités par Éric Boeuf le président des membres de la Légion d'Honneur dans les Vosges qui met en place de nombreuses actions et projets pour les jeunes. Mais aussi, Jean-Pascal Van Ypersele, ex-président du GIEC et très grand scientifique des Nations Unies invité au lycée Claude Gellée par Andreas pour deux conférences en mai 2021 qui commentera cette fiction écologique de Yann et Maël et mettra tous les jeunes acteurs en valeur.
Michel Curien, réalisateur de films pédagogiques a assisté aux cours d'Andreas afin de réaliser un reportage sur le travail avec la musique en cours de langue et sur cette pédagogie moderne et innovante.
Il participe pendant 5 ans à un atelier artistique avec « Images plus, Télévision locale » ayant pour objectif de former les élèves aux techniques de reportage. Il accueille en 2014 la 3ème chaîne allemande durant ses cours. Elle le suivra pour réaliser un reportage durant une journée entière afin de rendre compte de la pédagogie rock/pop en cours et sur un concert, de plusieurs groupes allemands, organisé par Andreas.
Il excelle dans les relations internationales et le partenariat avec d'autres écoles en Allemagne en lien avec le rectorat. Il est nommé responsable du projet Erasmus en coopération avec 5 pays européens (France, Grèce, Allemagne, Pologne, Italie) et organise, avec le service des relations internationales du rectorat, les voyages de 2 semaines, 3 mois, 6 mois qui comprennent des parties culturelles, pédagogiques, didactiques et artistiques.
Pendant 25 ans, il sera toujours sollicité par le Rectorat afin d'effectuer les présentations des projets pédagogiques, il médiatise ces évènements. Il adoptera le rôle du responsable pédagogique des échanges franco-allemands pour la ville d'Épinal durant plus de 20 ans et sera traducteur pour la mairie d'Épinal lors des réceptions officielles internationales.
Andreas fait un travail exceptionnel qui explose littéralement le minimum syndical et lorsque l'on sait que les élèves se sentent peu soutenus par leurs professeurs et que 57% d'entre eux estiment que leur professeur ne s'intéresse pas à leur progression, on ne peut que comprendre à quel point Andreas est apprécié de tous.
Il consacre également ses vacances à encadrer des élèves qui participent aux échanges franco-allemand organisés par la ville d'Epinal avec Schwäbisch Hall en Allemagne, jusqu'à 120 se souvient-il en souriant. Le partage de moments le comble et il met en pratique sa devise « le plaisir est le meilleur pédagogie ».
Il convient de souligner qu'Andreas n'aura jamais été rétribué pour cet engagement sacerdotal. On lui aura « offert parfois, un repas, un sandwich une boisson », me confie-t-il bien humblement. Lorsque je lui demande comment il a pu concilier une vie de famille, de couple, Andreas répond que sa famille a toujours respecté son engagement, son altruisme, son désir de s'impliquer entièrement et d'aller au fond des choses. Sa femme aurait parfois aimé qu'il réduise un peu son implication mais elle l'aime pour son côté passionné.
Toute au long de sa carrière, il ne recevra que des évaluations positives, des notations élevées et des appréciations élogieuses. Son moteur a toujours été et est encore aujourd'hui : l'élève. Andreas est exemplaire et estime à juste titre ne pas avoir à se justifier.
Et d'un seul coup : patatras
La crise Covid. Andreas porte le masque mais, son altruisme et son empathie pour ses élèves ne lui permettent pas de fermer les yeux sur la souffrance qu'il voit dans les yeux de ses élèves. Par ailleurs, il constate que les élèves sont fatigués, passifs, souffrent de maux de tête et ce masque l'empêche de travailler pour enseigner l'allemand car la prononciation s'apprend par mimétisme du mouvement des lèvres. Les cours d'improvisation de théâtre qu'il prend afin d'animer ses cours aux élèves, lui font prendre conscience que ce masque est une manière symbolique de les faire taire.
Il se questionne et « souffre » avec eux. Puis c'est le déclic durant l'été 2021 avec le protocole Blanquer. Trop c'est trop. Il écrit au recteur le 9 août 2021 pour l'alerter sur les dangers de ce protocole, la gestion maltraitante des élèves et l'aberration de transformer l'école en vaccinodrôme avec des injections expérimentales dangereuses. La lecture du rapport de 20 pages de Nicole Delépine qui reprend des données officielles du VAERS documentées et publiées par le CDC aux USA ne laisse pas de place au doute : ces injections sont dangereuses ; elles tuent des enfants. Il cherche alors et écoute le Professeur Perronne, la généticienne Alexandra Henrion-Caude, le docteur Pascal Sacré, le Conseil scientifique indépendant (CSI)... Il échange aussi avec une scientifique spécialiste des protéines, y compris la protéine spire, le Docteur Anne-Marie Yim (Luxembourg).
Il décide de demander un entretien avec son chef d'établissement, Monsieur Odille, pour la rentrée 2021/22. L'entretien est cordial mais il apprendra par la suite que ce dernier aura fait un signalement (une alerte au rectorat). À la réunion de la pré-rentrée qui réunit tous ses collègues, il demande à prendre la parole. Le chef d'établissement devient alors agressif et le censure. Il l'empêche de parler des aberrations du protocole Blanquer, de la mise en danger des enfants et des effets secondaires. Andreas reste calme mais Monsieur Odille perd son son-froid.
Andreas ne tarde pas à comprendre que toute discussion avec l'Éducation nationale est impossible sur le fond.
1ère convocation : le 23 septembre 2021
Andreas choisit le conseil d'une avocate, Me Nancy Risacher. Elle a très bonne réputation, est très professionelle mais surtout et c'est ce qui compte le plus aux yeux d'Andreas, elle est très humaine et dévouée. Lors de cet entretien, face à 3 personnes des ressources humaines, il n'y aura aucune discussion sur le fond malgré les documents scientifiques fournis par Andreas, mais un interrogatoire à charge. Andreas leur demande de réfléchir avant d'obéir et rappelle la maltraitance faite aux enfants ainsi que la mise en danger de leur vie. Il rappelle l'augmentation terrible du taux de suicides des enfants jamais constatée auparavant. Nancy Risacher les met face à leurs contradictions et les interpelle à plusieurs reprises sur les valeurs de la République. « Comment faites-vous pour débattre quand tout le monde doit penser pareil ? ». Elle est étonnée que cet entretien ressemble à un tribunal. Andreas comprend que : « un bon fonctionnaire se tait et exécute les ordres, peu importe les conséquences ».
Expulsion violente et humiliante : le 6 décembre 2021
Andreas arrive au lycée mais à peine a-t-il mis un pied dans l'enceinte de l'établissement qu'il est intercepté par Monsieur Odille le chef d'établissement et la proviseure adjointe. Ils lui demandent de signer la suspension qui lui est signifiée par le recteur pour une durée de 4 mois. Aucun motif n'est indiqué. Andreas demande à joindre son avocate mais il devra, pour cela, sortir de l'enceinte de l'établissement car ils ne l'autorisent pas à rester seul. Sur les conseils de son avocate, il signe le courrier après avoir stipulé qu'il n'adhérait pas à son contenu. Il ne lui sera pas non plus permis d'aller récupérer ses affaires personnelles dans la salle des professeurs, c'est le chef d'établissement qui les lui rapportera. Il est suspendu mais il lui est également interdit d'intervenir sur la pédagogie, d'entrer dans l'école. Le chef d'établissement lui dira « je ne suis qu'une boîte aux lettres ». Effectivement, le chef d'établissement et la proviseure adjointe éxécutent les ordres et infligent humiliation et mépris. Se sont-ils questionnés sur la validité juridique de la signification de suspension, la légalité de mise à exécution ? La violence psychologique de leur façon de faire ? Leur attitude gênée témoigne qu'ils ont conscience de ce qu'ils font.
2ème convocation : le 9 décembre 2021
Cette fois, Andreas se rend à l'Inspection Académique d'Épinal. Ce n'est qu'à son arrivée que son avocate et lui se voient remettre les pièces justificatives de son exclusion. (Dans un État de Droit, la communication des pièces se fait préalablement au débat en respect des droits de la défense). Andreas et son avocate découvrent donc un florilège de diffamations, affabulations, distorsions de la réalité. Son chef d'établissement a rédigé un signalement puis un rapport totalement mensonger qui a entraîné sa suspension le 6 décembre 2021. Il explique avoir convoqué Andreas, avant la pré-rentrée 2021/22 alors que l'entretien avait eu lieu à l'initiative d'Andreas. Certains collègues témoignent qu'un jour Andreas ne portait pas de masque - le chef d'établissement ne portait pas non plus de masque, lors d'une réunion avec deux professeurs d'anglais mais Andreas est dénoncé. Il est accusé d'inciter ses élèves à ne pas porter de masque, il est décrit comme un gourou extrémiste qui mettrait les élèves en danger. Andreas reconnaît avoir laissé les élèves retirer leur masque s'ils se sentaient trop mal. Il est aussi reproché à Andreas ses prises de position dans la presse. Encore une fois le dossier est à charge. Son avocate et lui sont sommés de se défendre sur-le-champ. Maître Nancy Risacher rappelle ce qu'est la liberté d'expression, rejette une partie des pièces du dossier, car transmises hors-délais. Andreas rappelle qu'il s'exprime sur la base d'études scientifiques provenant des plus hautes institutions de santé. La volonté de l'Éducation nationale est claire : aucune discussion sur le fond - intimidation du professeur afin qu'il rentre dans le rang.
C'est émotionnellement très difficile pour Andreas. Ces mesures de répression, d'intimidation, de harcèlement depuis 4 mois ont des répercussions sur sa santé, sa vie de famille. Il y aura un conseil de discipline le 14 mars 2022 et il ne sait pas comment tout cela va évoluer. Mais Andreas bénécie d'un immense soutien, de la part de ses élèves, de sa famille, de ses amis, du collectif l'Union Fait La Force 88.
3ème convocation : le 14 mars 2022, Conseil de discipline
Andreas est accompagné de son avocate, Nancy Risacher mais également du Docteur Gauthier Bein. Ils plaideront la dangerosité du port du masque, des injections et établiront les mensonges contenus dans les rapports rédigés par le chef d'établissement du lycée Claude Gellée. Andreas pointe les incohérences dans les témoignages. Dès le début du Conseil de discipline, Andreas lit le témoignage d'un médecin qui constate la maltraitance inhérente au protocole Blanquer. Il est soutenu par plus de 60 personnes qui, devant le Rectorat, prennent la parole, chantent en soutien à Andreas. Le son parvient dans la salle où se tient le Conseil de discipline.
Maître Nancy Risacher souligne à plusieurs reprises que le chef d'établissement ne répond à aucune question lors d'une confrontation. Le conseil de discipline dure 3h30. Andreas fait connaître la manière dont le chef d'établissement a agressé verbalement une professeur lors d'une réunion en salle polyvalente en octobre 2021 : une attitude inadmissible. Andreas aura été le seul à quitter la salle de réunion ce jour-là, ne pouvant accepter un tel comportement.
Le chef d'établissement perd alors son sang-froid et manifeste un comportement agressif et inapproprié. Il avait tenté bien auparavant de discréditer Andreas et témoignait de son attitude excessive. Andreas établit, lors de cette audition, que c'est bien une inversion accusatoire dont il s'agit.
Andreas n'aura de cesse de dire qu'il est là pour protéger les enfants. Bien avant de penser à lui, il agit pour eux.
Il n'y aura aucun retour, aucune suite à ce conseil de discipline. Andreas doit être réintégré le 6 avril 2022.
Plaintes déposées
Andreas et un de ces collègues, également victime de l'autoritarisme et du harcèlement de ce chef d'établissement déposent plainte. Les dossiers sont entre les mains du procureur de la République. Le sentiment de toute puissance de ce chef d'établissement s'exprime par le fait qu'il ne respecte pas les règles qu'il impose aux autres, qu'il crée un climat "délétère" et n'hésite pas à proposer à ceux qui "dérangent" une demande de mutation avec un ton menaçant.
Réintégration : le 6 avril 2022
Andreas réintègre son lycée. Il apprendra de ses élèves qu'ils ont été dissuadés par leurs professeurs de faire grève pour demander son retour au motif que cela pourrait leur valoir de sérieux ennuis, il recevra de leur part de très touchant témoignages, il est très aimé de ses élèves.
Andreas va maintenant subir un harcèlement très lourd. La surveillance est continue. Dès qu'il ouvre son ordinateur professionnel s'affiche un bandeau lumineux : « vous êtes inspecté ». De l'orwellien à la sauce Éducation nationale ! Une inspectrice est dépêchée : elle assiste aux cours d'Andreas pour lesquels elle ne fera que des critiques qui discréditent l'intégrité professionnelle plus que reconnue depuis des années. Ce professeur, encensé depuis presque 30 ans, est reconnu auprès de fondations internationales, Robert Bosch Stiftung, d'instituts de langues, l'institut Goethe et congratulé par le fondateur de la pédagogie Rock en Allemagne, Kalle Waldinger. Le jour de l'inspection, il travaillait avec ses élèves de la classe de seconde sur le film « Tages des Rhums » en utilisant le dossier pédagogique réalisé par le Canope (réseau de création et d'accompagnement pédagogiques pour l’Éducation Nationale). L'inspection a comme seul objectif de démontrer que ce professeur d'allemand est soudainement totalement incompétent doit même assumer la critique d'un outil de travail dont il n'est pas le créateur. Durant l'entretien qui suit l'inspection, cette inspectrice lui parlera des mesures sanitaires, du port de masque pendant plus d'une heure. Le summum de ce rocambolesque moment : l'inspectrice refuse de mener l'entretien avec Andreas en allemand alors qu'elle est censée inspecter son cours de langue allemande. Néanmoins, elle remettra, sur les cours d'allemand que prodige Andreas à ses élèves, un rapport catastrophique.
En fin d'année scolaire, Andreas constate que les notes qu'il a mises à ses élèves ont tout bonnement été supprimées. Il aura beau rappeler au chef d'établissement que dans le protocole voté au Conseil d'administration « le professeur est libre d'attribuer le coefficient qui reste à sa seule appréciation.» D'ailleurs il n'est rien demandé aux autres professeurs de langue qui ont également décidés d'appliquer de forts coefficients. Les élèves réagissent lors du conseil de classe. De nouveau, le chef d'établissement sort de ses gonds et s'en prend aux élèves délégués. Les collègues d'Andreas, que l'on imagine terrorisés, ne réagiront pas. Le coefficient ne sera pas rétabli. Le chef d'établissement affirmera ensuite son autorité, arguant qu'il est le chef et que conséquemment, il décide alors que seul le professeur a la responsabilité de la note.
4ème convocation : le 4 juillet 2022
Convoqué au Rectorat, de nouveau accompagné de Nancy Risacher, tous deux vont subir les foudres d'un autoritarisme délirant : 13 pages de rapport à charge qui ne leur est communiqué qu'à leur arrivée (bis repetita de violation des droits de la défense). N-ième rapport du chef d'établissement, 4 rapports de collègues, diffamatoires, méprisant dont la violence et le caractère délirant sont indescriptibles et tient plus lieu de réquisitoire en assise ou de diatribe que de témoignage. L'avocate ne peut pas parler, elle est sans arrêt interrompue. Maître Risacher dit en présence des responsables de la DRH se croire dans une cour de récréation tellement l'ambiance est ridicule et puérile. Tout est mis en place afin de casser l'intégrité professionelle d'Andreas, casser la personne dans le but de le pousser à démissionner. Quand une des responsables dit à Andreas : « vous pensez rester ? En plus, vous êtes harcelé en plus... ». Après cette phrase, Maître Risacher et Andreas littéralement scandalisés par les méthodes employées ont claqué la porte et mis fin à cette réunion absurde.
Conseil d'enseignement, le 5 juillet 2022
Trois collègues d'Andreas, également professeurs d'allemand mais avec bien moins d'expérience, dont la participation étonnante de sa remplaçante, également professeur d'allemand, sont également présentes. Le chef d'établissement ainsi que la Proviseure adjointe ont décidé de retirer à Andreas toutes ses classes de terminales, toutes les classes de section Euro, de supprimer tous ses projets culturels et artistiques, arguant qu'il convient de revenir aux fondamentaux de l'enseignement. Cette justification n'a aucun sens aux vues de la pédagogie, de la didactique de l'enseignement des langues. La culture est partie intégrante de l'enseignement, c'est un fondamental.
Cet acharnement, ces attitudes déplacées et injustifiées, ces agissements, ces calomnies, ces acharnements, ce harcèlement continu, ces violations répétées des règlements et des lois en toute impunité ne sont pas digne de l’Éducation Nationale.
Où sont les collègues, les parents d'élèves ?
Les élèves n'auront cette année, ni voyage scolaire, ni projets musicaux, ni sorties. Soudainement, après des années de créations de reconnaissance des projets, de mise en valeur de l'établissement, cela va sonner étrangement silencieux.
Les parents d'élèves sont-ils informés du sort réservé à ce professeur dévoué corps et âme à ses élèves depuis 30 ans ? Que pensent les élèves de terminale à l'idée de perdre un professeur de qualité pour cette année décisive du baccalauréat ? Quoiqu'il arrive et parce que c'est une valeur fondamentale pour Andreas, il ira jusqu'au bout.
Décision du conseil de discipline, le 21 septembre 2022
Il aura fallu 6 mois pour que le Ministère de l'Éducation nationale via le rectorat de l'Académie de Nancy-Metz communique la sanction : 3 mois d'exclusion temporaire dont 2 mois assortis de sursis.
Andreas estime que la clémence de la sanction traduit la prise de conscience des dangers encourus par les enfants avec le port d'un masque et de la maltraitance qu'il constitue. Mais également les risques avérés pour les enfants d'une injection d'un "médicament biologique" en phase de test jusqu'en 2024.
Andreas est satisfait et remercie Maître Nancy Risacher, son avocat, pour ce dénouement. Elle l'a accompagné, conseillé tout au long de ces 2 années et ces 5 convocations. Sa détermination à souligner les contradictions, les missions de l'Éducation nationale et ses demandes réitérées pour l'ouverture d'un débat ont été essentielles.
Andreas est infiniment reconnaissant à son épouse, Clotilde, pour son soutien indéfectible et sans lequel il aurait été beaucoup plus difficile de résister. Le Docteur Bein, pour l'appui essentiel qu'a été son expertise médicale. Enfin Andreas tient à remercier avec toute la chaleur humaine qui le caractérise, les médecins, psychologues, parents, membres du comité de soutien et tous les citoyens de toutes les régions de France qui l'ont accompagné dans ces épreuves.
Monsieur Odille, malgré la plainte déposée par Andreas au procureur de la République et qui est en cours d'instruction, s'obstine dans un harcèlement violent.
Tribunal correctionnel d'Épinal, le 10 janvier 2023
Andreas devra répondre de l'accusation d'organisation de manifestation illégale sur la voie publique. Son crime ? avoir chanté "l'hymne de la liberté" en novembre 2021 lors des manifestations traditionnelles à Épinal. Andreas ironise en se demandant s'il a chanté faux à ce point.
Le 8 novembre 2023, Andreas Pfeiffer se présentait au Tribunal administratif de Nancy accompagné de son avocate Me Nancy Risacher pour se présenter à l’audience de référé à leur initiative afin de contester la révocation sur sursis de 2 mois de la peine prononcée en septembre 2022.
En septembre 2022, suite à un conseil de discipline, Andreas avait été condamné à 3 mois de suspension sans salaire dont deux mois avec sursis. Il n’avait pas souhaité faire appel de la décision, qui bien qu’injuste, était acceptable dans le contexte du moment.
En juin 2023, il avait dû faire face à un nouveau conseil de discipline.
En juillet 2023, la peine lui avait été communiquée. Il était déplacé dans un établissement se trouvant à plus de 80 kilomètres de chez lui, soit environ une heure et quinze minutes de route. Il était aussi déclassé, puisque cet établissement était un collège alors qu’Andreas enseignait au niveau lycée.
Andreas avait eu un bon mois pour « encaisser » le coup et a effectué sa rentrée dans le collège René Gaillard à Bénaménil. Malgré quelques appréhensions, il fut très bien accueilli et sa rentrée se passa très bien. Quiconque connaît Andreas ne peut que confirmer son caractère indéniablement humain et profondément altruiste. C'est donc tout naturellement qu'il noua des liens constructifs avec ses collègues. Les appréhensions d’Andreas étaient à mettre sur le compte de ce harcèlement dont il se dit victime depuis plus de deux ans puisqu'il a, pendant ses 30 ans de carrière, toujours eu de très bonnes relations avec ses collègues, ses élèves et sa hiérarchie.
Bien que Monsieur Olivier Odille, proviseur au lycée Claude Gellée d’Épinal, soit celui qui aurait commencé ce harcèlement, ce seraient certains de ses collègues et le rectorat qui auraient agi de concert. Il est d’ailleurs permis de se demander si le harcèlement est confirmé par l'enquête en cours, si Monsieur Odille n’aurait pas "persécuter" sur ordre. La question reste entière. Quoiqu’il en soit, et bien que ce proviseur ait fait l'objet de trois plaintes de professeurs dans ce lycée, l’Éducation nationale et le Rectorat l’ont non seulement maintenu en poste mais s’acharnent depuis lors sur Andreas Pfeiffer.
Pour rappel le harcèlement moral consiste en des attaques réitérées visant la destruction psychique progressive de l’individu visé. La société, l’institution, le groupe, dans leur inaction permettent que cette persécution s'installe, se poursuive et s’intensifie. Par une participation active ou passive, ils donnent leur consentement au harceleur qui jouit alors de sa toute-puissance à exercer sa « violence perverse » (Marie-France Hirigoyen, livre ci-dessous). Les symptômes pour celui qui le subit sont les mêmes que ceux relatif à la torture.
Andreas n’est pas le seul professeur à déclarer subir cette « torture » trop fréquemment pratiquée au sein de l’Éducation nationale ainsi qu’en témoignent plusieurs livres écrits sur le sujet.
Andreas et son avocate, Me Nancy Risacher décident de faire appel de ce déplacement d’office et déposent un recours le 13 septembre 2023.
Le 20 septembre, soit 8 jours plus tard, le Rectorat décide de révoquer le sursis des mois de la peine prononcée l’année précédente. Andreas est donc notifié, le 4 octobre, d’une suspension pour une durée de deux mois, sans salaire. Son avocate et lui-même interprètent cette décision comme des représailles à leur appel de la décision de déplacement. En collaboration avec Maître David Guyon, Nancy dépose un recours en référé, qui sera entendu ce mercredi 8 novembre au tribunal administratif de Nancy.
Leur argument de logique est : pourquoi Andreas aurait été prévu, durant l’été (donc après la décision du conseil de discipline), comme professeur d’allemand dans ce collège pour l’année 2023/2024 pour en être soudain suspendu à peine un mois après la rentrée et quand bien même, pourquoi n’a-t-il pas été informé de cette décision de révocation de sursis immédiatement en juillet ? Il est ici question de logique, mais également de respect des élèves, qui n’ont pas à subir les retournements de décisions de l’administration, les pénalisant dans leur scolarité. Si la suspension était intervenue durant l’été, la rentrée aurait pu se faire, à quelques jours près, dans les temps pour les élèves. On peut donc comprendre les arguments avancés par Me Nancy Risacher concernant la concomitance entre leur recours et cette décision. Une autre explication possible serait la finesse de perversion du harceleur qui laisse à sa victime le temps de recouvrer ses esprits avant de lui assener le coup suivant, ce qui le rend encore plus violent et puissant. On pourrait imaginer un bras qui se lève mais ne frappe sa proie que lorsque celle-ci ne s’attend plus au coup. Sans doute s’agit-il d’une hypothèse un tantinet paranoïaque… Quoique…
Le calme tribunal administratif a été surpris de voir cette trentaine de personnes se présenter avec Andreas Pfeiffer et son avocate ce mercredi. La salle d’audience est petite, toutes les personnes ne pourront y tenir, plusieurs resteront dans la salle adjacente, la porte étant ouverte, ils peuvent entendre les débats. Ceux-ci ne devraient durer que 15 minutes.
Le représentant du Rectorat est également surpris. On ne saura jamais ce qu’il a ressenti, ni même comment il a vécu sa solitude mais nous ne nous avançons pas trop à dire qu’il fut sans doute mal à l’aise. Si, dans ses tous premiers mots, il aura déclenché des soupirs de contestations dans la salle, Me Nancy Risacher a immédiatement demandé le silence par la gestuelle bien connue du « chut ». Chacune des personnes venues en soutien à Andreas aura été calme et respectueuse envers la cour et envers la partie adverse. C’est à souligner car cela a demandé un self-control, une maîtrise de soi, mis à l’épreuve avec les arguments développés par le représentant du Rectorat venus porter la voix du ministre.
Le juge, lors de son entrée dans la salle est surpris mais accueillant.
Me Nancy Risacher se lance dans sa plaidoirie.
Elle souhaite d’abord rappeler le contexte. Andreas Pfeiffer est enseignant depuis de longues années, toujours impliqué, à l’écoute de ses élèves. Il est l’auteur de démarches innovantes, préférant toujours les têtes bien faites aux têtes bien pleines, favorisant les échanges et la découverte de la culture et de la langue allemande.
La pandémie survient et avec elle le problème sociétal, de santé publique. Andreas souhaitait un débat serein au sein de l’enseignement. Sa demande a « signé son arrêt de mort, déclenchant dans l’Éducation nationale un véritable rouleau compresseur ». Elle décrit ce que subit Andreas depuis deux ans comme un véritable acharnement de l’enseignement et de l’Éducation nationale. Elle va rappeler la suspension d’Andreas du 6 décembre 2021 au 5 avril 2022, sa suspension d'un mois dans salaire en septembre 2022. Elle explique les procédures disciplinaires durant lesquelles elle aura bataillé pour pouvoir faire entendre les témoins, des délibérés qui auront eu lieu sans qu’elle n’en soit informée (plusieurs délibérés ont été nécessaires pour appliquer la volonté du rectorat à laquelle les participants n'auraient pas adhéré d'office ? La question se pose...). Enfin, elle en arrive au 18 juillet 2023, et la décision de déplacement d’office d’Andreas à plus d'une heure quinze minutes de son domicile et à son déclassement. Il était professeur de lycée, il est maintenant affecté dans un collège.
Elle appuie maintenant sur la concomitance suivante : le 13 septembre 2023, Andreas fait appel de ce déplacement d’office et 8 jours plus tard, le 20 septembre, le Rectorat décide de révoquer le sursis et applique dès notification une suspension sans salaire de deux mois. Elle rappelle les recours sur le fond. Elle souhaite ici demander l’annulation de la révocation de suspension et doit plaider l’urgence (voir procédure de référé).
Elle rappelle qu’Andreas est un professeur consciencieux, que cette suspension, à peine arrivé dans un nouveau collège, où tout se passait très bien avec les collègues, la direction et les élèves est de nature à nuire à sa légitimité. Il est suspendu sans justification. Que vont penser les parents ? Les élèves ? La suspicion induit la perte de confiance et le rouleau compresseur continue d’avancer sur Andreas. Pour Andreas, qui est victime il y a urgence à ce que cet acharnement cesse. Un professeur n’est pas un pion qui peut être remplacé au pied levé, si c’est une pratique courante, ça n’en reste pas moins dramatique.
Me Nancy Risacher remet en question la compétence juridique (titulaire du pouvoir, de l'habilitation nécessaire) de la personne qui a signé cette décision. Elle signale la violation du principe fondamental de contradictoire et signale l’insécurité juridique de son client orchestrée par le Rectorat. « Le rectorat n’aime pas les fortes têtes ni ceux qui réclament la liberté d’expression », dira-t-elle. Pour elle, la concomitance démontre qu’il s’agit d’une sanction déguisée, de la volonté de mettre au pas. « Le but justifie les moyens et Andreas est érigé au rang de martyr. Il est poussé à démissionner ». Enfin, elle évoque les difficultés d’Andreas malgré la solidité de son mental : « il est mis plus bas que terre ». L’urgence financière le touchera dans un mois compte tenu des décalages de versement de traitement. Elle souhaite que la situation soit réexaminée.
C’est au tour du représentant du Rectorat de parler.
Il indique rapporter ici les commentaires du ministre. Il n’y a pas d’urgence. Andreas n’apporte pas les pièces justificatives du défaut de salaire. (C’est ici que les soupirs s’élèveront dans la salle). Il indique que la période des deux mois va très vite passer, la moitié est déjà écoulée. Il indique que la sanction n’est pas discriminatoire et est sans lien avec les agissements de harcèlement. Or ce qui concerne l’atteinte à la dignité d’Andreas, il indique n’avoir aucune pièce justificative. Il poursuit en indiquant que le remplacement d’un professeur est chose courante et ne perturbe en rien la scolarité des enfants. Il répond ensuite concernant la compétence juridique du signataire de la révocation du sursis pour indiquer qu’il était nommé par le directeur des ressources humaines et avait délégation pour signer. Concernant la procédure contradictoire, aucun texte ne les y oblige tandis qu’il était tout à fait permis à Andreas de faire part de ses observations. Concernant la sanction déguisée, il indique n’avoir aucun élément ne permettant de l’établir. Il explique que la décision a pris du temps, dans les échanges entre les différents services.
Me Nancy Risacher va répondre que toutes les pièces ont été produites en temps et en heure. Elle répète la perte de confiance induite par cette décision et rappelle les témoignages fournis par ses collègues du collège pour attester que tout se passait très bien. Elle rappelle que la révocation du sursis Art 513-3 du code la fonction publique est une possibilité, cette révocation aurait pu être évitée. Par ailleurs, elle réaffirme que sans la contestation de la décision de déplacement, elle est convaincue qu’il n’y aurait pas eu révocation du sursis. Pourquoi lui faire commencer sa rentrée si le sursis devait être levé d’office ?
Le représentant du ministre rétorquera qu’aucun texte ne les contraint à révoquer le sursis dans la foulée d’une décision.
Le juge intervient quelques fois. Ses interventions et son expression indiquent de l’empathie et une compréhension de la situation mais il confirme qu’il ne peut qu’appliquer le droit et que c’est le jugement sur le fond de ce dossier qui est nécessaire.
Il faut savoir que le droit administratif est un droit prétorien, comme l’expliquera Me Nancy Risacher à la sortie de l’audience. C’est-à-dire qu’il évolue par rapport à la jurisprudence qu’il crée lui-même. Par ailleurs, le droit administratif est très réglementaire. Les règles, le droit s’applique très rigoureusement. Les nuances ou interprétations ne sont pas les bienvenues.
Le temps s’est écoulé, l’audience a commencé à 10 heures. Il est 10h35. Le juge demande à Andreas s’il souhaite s’exprimer. Andreas se lève et souhaite tout d’abord s’inscrire en faux concernant l’affirmation du représentant du ministre selon laquelle un changement de professeur n’est pas préjudiciable pour les élèves. Il rappelle qu’il exerce depuis 30 ans, que la continuité pédagogique est très importante, que le programme est expliqué en début d’année, les liens se créent avec les élèves favorisant les interactions. Il pose ensuite la question de savoir ce qu’il a été dit aux élèves ? Il confirme qu’il a le soutien de la direction et de ses collègues dans ce collège. L’émotion d’Andreas qu’il tente de contenir est perceptible, sa souffrance est visible. Il indique alors qu’il est « jeté dans l’inexistence et qu’il s’agit là du harcèlement de trop ». Il rappelle qu’il ne demandait qu’un débat dans l’intérêt de tous, que ce harcèlement, cet acharnement persiste malgré les plaintes déposées contre le proviseur par lui-même et deux de ces collègues. Il indique qu’il lui a été demandé ouvertement de démissionner. « Mes droits sont bafoués, la mission de l’enseignement également et la liberté d’expression n’a plus cours. Le prix que je paye est très lourd. Pour moi il y a urgence à faire cesser cet acharnement orchestré ».
Je crois pouvoir dire que le juge a entendu son désarroi. Il va lui rappeler qu’il convient tout de même de faire attention à ses propos, car la liberté d’expression rencontre quelques limites en ce qui concerne les fonctionnaires.
L'audience s'achève, après presque 50 minutes. Nous quittons le tribunal. Andreas remerciera tous ceux qui sont venus le soutenir, Me Nancy Risacher confirme que cela compte, tant pour le juge ou le représentant du rectorat mais aussi pour Andreas et elle-même.
Le jugement est attendu rapidement, nous espérons que Monsieur le juge puisse prendre la défense d'Andreas. Mais si cela ne lui était pas possible compte tenu de l'étroitesse de ses possibilités réglementaires, juridiques, il reste le jugement au fond.
Saviez-vous que c’est le gouvernement de Vichy qui publie le premier statut en septembre 1941, pour mieux encadrer et surveiller la fonction publique (serment d’allégeance). Tout comme les Conseil National de l'Ordre des médecins. Cela donne à réfléchir, non ?
Enfin, en prenant un peu de recul sur la situation d'Andreas, et au regard des agissements des instituteurs et professeurs durant la crise Covid, on peut se questionner sur les valeurs que doivent représenter un professeur pour nos enfants. Souhaite-t-on un enseignant comme Andreas, qui aime ses élèves, son métier, incite à l'esprit critique, à la pratique de la liberté d'expression, au questionnement face aux sujets sociétaux, développe un « penser par soi-même » pour permettre un épanouissement de chacun dans son individualité ? Ou préfèrera-t-on un enseignant qui applique les ordres, les règlements, ne s'insurge pas contre l'intolérable, ne prenne pas en compte la souffrance de ses élèves et amène dès lors nos enfants à être formatés dans ce même moule ?
L'étymologie du mot harcèlement vient du verbe « herseler », comme une herse qui va trancher tout ce qui dépasse.
Que sera notre monde quand toutes les têtes auront été tranchées ? Enseignants, médecins, journalistes, ... Ce sont les citoyens qui financent ce service public qu'est l'enseignement. Il leur appartient de se positionner aux côtés de ceux qui, au péril de leur carrière, voire de leur vie, se positionnent courageusement, et présentement héroïquement pour le bien de leurs enfants. Les mots ne valent rien si nos actions les contredisent.
Parents, vous êtes l'exemple, vos enfants vous regardent.
Diane Richard, les Dépêches Citoyennes.
Le 02/05/2024 au tribunal administratif de Nancy, Andréas comparaitra pour faire valoir
son bon droit, pour la liberté d'expression pour nos élèves et pour toutes les victimes car
nous sommes ensemble dans la grande famille de la résistance.
Il nous tiendra au courant des suites de cette triste et lamentable histoire ...
Date de dernière mise à jour : 16/04/2024